
Tout d'abord, les cordes à enlever. Elles ont été soigneusement conservées et triées.. La rouille a fait des dégâts conséquents sur leur justesse et leur capacité à être accordées, c'est pourquoi je les ai changées. Il faut savoir que ces cordes anciennes n'ont pas les mêmes propriétés que nos cordes modernes, je me suis tournée vers Monsieur Paulello et ses différents types d'acier pour choisir des cordes plus adaptées à l'âge de cet instrument. Les recherches, d'ailleurs, ne sont toujours pas terminées puisque le sujet est vaste et je profite ainsi d'essayer, encore aujourd'hui, différents diamètres, producteurs et matériaux afin de trouver le compromis qui convienne le mieux au piano et à mon oreille qui fait partie - malgré moi - de cette restauration, avec quelques lectures aussi, bien entendu.
Pour les basses, c'est en France également que j'ai trouvé un fileur de cordes qui connaisse bien les spécificités des pianos Erard. C'est grâce à l'association Piano Historique - Fan d'Erard et à Jean-François Tobias, un collègue que j'estime beaucoup, que le monde de la recherche s'est ouvert à moi avec l'envie de trouver les matériaux au plus proche de l'origine.

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